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eventually, every color fades. (may)

May la Blanche
Neutre
May la Blanche
Messages : 9
Date d'inscription : 04/11/2018
Lun 5 Nov - 0:42

MAY LA BLANCHE
nom Abbot prénom(s) May âge 22 ans groupe neutre sorcier, moldu, créature magique ? fantôme avatar Booette (Mario series)
LA SORCIÈRE
C'est en plein coeur de Londres qu'est née May Abbot. Enfant unique, elle a à la fois été élevée comme la petite princesse de papa et maman, et comme leur unique espoir de ne pas rester coincés dans une vie un peu morne, et un peu trop statique, dans laquelle ils s'étaient jetés un peu trop jeunes. Steve Abbot et Shirley Slughorn étaient alors de jeunes adultes de respectivement vingt-neuf et vingt-sept ans, suffisamment ambitieux pour se lancer à corps perdu dans le monde du travail, mais pas assez pour ne pas le regretter. Ils étaient tous deux comptables, gagnaient très correctement leur vie, avaient pu s'installer confortablement dans une jolie maison blanche, et supportaient l'équipe de foot locale. Lorsque leur fille est née, un peu plus tôt que prévu, les Abbot ont eu l'impression de s'être fait voler une partie de leur vie, leurs années de jeunes adultes sans enfants à charge, pour rentrer dans la catégories des foyers avec enfants destinés à une vie bien rangée et sensiblement monotone. Alors, ils ont cristallisé en leur fille toutes leurs aspirations perdues, tous leurs rêves délavés.

May, elle a été élevée comme une petite poupée. Une petite fille parfaite. Mignonne, gentille, bien habillée, bien élevée. May, elle disait bonjour à la dame, elle donnait la main dans la rue, elle se tenait bien à table, elle disait toujours merci et d'accord, et elle avait toujours le sourire. Elle était devenue le nouveau hobby de sa maman. Mais ce qu'on ne voyait pas, c'est que May, elle n'était pas vraiment comme ça. Elle aimait sa mère, alors elle jouait avec elle, elle jouait le jeu, elle rentrait dans le rôle qu'on voulait lui donner, elle faisait des sourires et elle faisait plaisir. Elle se disait que sa maman était un peu malade, et très fatiguée. C'était une désillusionnée. Elle avait des ombres dans le regard, des ébauches, dessinées au crayonné. Le tout lavé à grande eau, le tout baigné de vide, celui qui s'installe quand on n'a plus de fougue ni de passion, celui dans lequel miroitent les regrets. Et les espoirs vains. Les espoirs vains que Shirley projetait sur sa fille. Une vie par procuration. Elle voulait pouvoir être fière de sa fille, pour être fière d'elle-même. Elle voulait la (voir) réussir. Elle essayait d'accomplir quelque chose. Et ça, May, elle l'avait compris. Alors elle la ménageait. Et ce qu'elle pensait, ce qu'elle avait vraiment au fond du coeur, elle le gardait pour elle. Elle avait accepté de porter le fardeau de ses attentes, de ses aspirations, retenant son souffle — et elle prenait une bouffée d'air frais dès quse sa mère avait le dos tourné. C'était peut-être de là que venait son goût pour la bravade, pour l'interdit — et pour les tares, les défauts, les vices, toute la misère du genre humain. Parce que c'était une petite fille qui aimait sa mère.

Quand elle était petite, May, elle était plutôt populaire. Tant auprès des adultes que de ses camarades. La coqueluche de la cour de récréation, la petite mascotte de la classe — ça a toujours été son rôle naturel, après tout. Au début, c'était même plutôt marrant. Ça lui plaisait bien, toutes ces attentions. Mais très vite, ça ne lui a pas suffi. L'hypocrisie de ses parents, qui ne voyaient en elle que leurs propres attentes, et leurs attentions vides ; l'hypocrisie des autres adultes, qui jugeaient ses parents et leur réussite au-travers de la sienne ; l'hypocrisie des autres enfants et de leur affection versatile et puérile. Et puis, au milieu de tout cela, il y avait Elias.

Elias, c'était tout son contraire. Elle, avec ses longues boucles claires et ses tenues aux couleurs pastels, elle avec ses sourires, sa gentillesse, sa joie de vivre, elle qui s'entourait de tous ; et lui, lui et ses cheveux noirs, ses habits noirs, ses regards noirs, lui, tout seul dans son coin, qui regardait passer les autres de loin. Elias n'était pas sympa ; Elias, on ne l'aimait pas. Il n'en fallait pas plus pour attirer l'attention de la petite fille. Et ni une, ni deux, elle allait le voir avec ses grands sourires et ses gentilles manières, et elle lui déblatérait un flot de paroles ininterrompu. Il n'était pas bavard ? Elle faisait la conversation pour deux. Il la repoussait ? Elle insistait d'autant plus. Il faisait la moue, elle souriait. Très vite, elle a compris qu'il n'était pas comme les autres. Il n'était peut-être pas plus sincère, mais il était plus honnête. Elle n'aurait pas vraiment su l'expliquer, mais elle le sentait très fort dans son petit coeur qui voyait le monde de façon un peu bizarre. Alors elle s'est mise à retourner vers lui, à le prendre par la main, à l'emmener avec elle. Elle ne le lâchait plus. Quand on voulait jouer avec May, il fallait jouer avec Elias. Alors on faisait attention, on essayait d'être gentil, de supporter le petit mouton noir. Et dès que May avait le dos tourné, les langues se délaient, et les véritables intentions resurgissaient. Ils allaient à une petite école de quartier, dans laquelle il y avait peu d'élèves. Et Elias, personne ne l'aimait. Il gênait. On ne comprenait pas ce que May lui trouvait.

Une fois, alors que la petite Abbot était partie chercher une craie pour dessiner une marelle, d'autres enfants s'en sont pris à Elias. La dispute a éclaté, et l'un des enfants s'est saisi du stylo en plastique à motif de licornes roses que May lui avait offert, et l'a cassé. Quand la petite blonde est revenue, des doigts accusateurs se sont pointés vers Elias. Et pourtant, sans écouter leurs récits, après un simple échange de regards, May s'est sans hésitation interposée entre l'accusé et leurs camarades, prenant sa défense, plaçant en lui une confiance aveugle. C'était de la dévotion. Elle avait décidé qu'il était différent, elle l'avait choisi. Cet incident scella le lien qui avait commencé à se tisser entre eux. Ce jour-là, les autres enfants comprirent qu'ils ne l'auraient jamais et firent une croix sur May Abbot. À partir de ce jour-là, May et Elias devinrent inséparables.

Probablement qu'ils le seraient restés, s'ils n'avaient pas appertenu à deux mondes différents. May était une sorcière — une sang pur, même — et Elias était un moldu. Et les Abbot avaient d'autres plans pour leur petite héritière.

L'année de ses onze ans, comme toute jeune sorcière qui se respecte, May est renrée à Poudlard. Quand elle avait dit au revoir à Elias, à la fin de l'été, elle lui avait promis de revenir bientôt. Mais ils savaient tous les deux qu'elle ne remettrait pas les pieds à Londres avant Noël. Et Elias connaissait bien sa petite princesse. Elle avait toujours l'esprit qui vadrouillait, May. Elle rêvait toujours de s'enfuir de sa vie morose. De vivre des aventures. De se rebeller. De rencontrer d'autres gens. De trouver plus misérable. N'importe quoi, pour combler le vide et l'ennui de son coeur. Alors, avant de la quitter, il lui fit un cadeau. Un stylo en plastique à motifs de licornes roses, comme celui qu'elle aimait tant et qu'elle lui avait un jour donné. Et May ne revit plus jamais Elias.

Au début, la jeune sorcière ne s'en préoccupa pas vraiment, trop occupée à la découverte de sa nouvelle vie. Poudlard fut pour elle un véritable échappatoire, et son insatiable curiosité y était sans cesse alimentée. Elle avait bien envoyé quelques lettres, au début. Même alors qu'il avait arrêté de lui répondre. Parce qu'elle n'avait pas remarqué. Qu'elle parlait seule, encore et toujours, de ce monde qui ne serait jamais le sien. Que ses lettres l'éloignaient plus de lui encore que son silence. Elle avait toujours été égoïste, May. Elle avait fini par ne plus écrire, et par oublier, trop focalisée sur sa nouvelle vie, sur sa liberté, pour se replonger dans ses années à Londres. Son cher Elias était petit à petit sorti de sa vie.

May fit toute sa scolarité à Poudlard, obtenant généralement d'excellents résultats à ses examens. Tant que ses notes étaient bonnes, ses parents ne s'en mêlaient pas, et ses petites péripéties d'adolescente restaient généralement étouffées. Et c'est à ses dix-huit ans, diplôme en poche, que la jeune sorcière revint finalement s'installer à Londres, dans son propre petit appartement. Elle suivit une formation auprès d'une gazette pour sorciers et se fit rapidement embaucher comme reporter. C'était une jeune femme épanouie.

Un jour, en rangeant de vieilles affaires, elle retrouva ce fameux stylo. Ce petit cadeau de rien du tout, en plastique tout simple, de la qualité d'un jouet pour enfant — mais la vue de ces petites licornes suffit à la replonger un instant dans ses souvenirs. Et, nostalgique, elle rangea l'objet dans son sac à main, à la place du bic qui l'accompagnait toujours.

Et puis, un soir, May est morte. Le 31 octobre 2051, tandis qu'elle rentrait d'une soirée costumée pour Halloween. Fauchée par une voiture dans une rue mal éclairée. Le chauffeur, un jeune un peu trop alcoolisé et peu attentif, a probablement eu la peur de sa vie en la voyant apparaître dans la lumière des phares, le teint livide et tout de blanc vêtue.

Elle espère, un peu amère, que cette vision le hantera pour le reste de sa vie.
LE FANTÔME
En voyant la voiture dérapper vers elle, May s'est insurgée.

Elle était trop jeune pour mourir.

Alors, terrifée à l'idée de quitter ce monde, May a refusé la traversée. Elle a rouvert les yeux dans la salle d'hôpital, pour constater sa propre mort, affichée en une ligne plate sur le moniteur de la chambre. Elle a commencé par suivre son corps, puis ses parents, un peu perdue.

Puis elle s'est ressaisie.

Désormais, May est un fantôme. Un vrai. Comme ceux de Poudlard, comme dans les nombreuses histoires qu'elle a pu lire sur le sujet au cours de son adolescence. Et May, elle est trop jeune — comme humaine, et comme esprit — pour en avoir peur. Elle n'y voit qu'une liberté absolue, comme elle en a toujours rêvé.

De son vivant, May n'a jamais véritablement eu d'attaches. Elle a toujours cherché à s'émanciper, à partir, à dériver. Alors, c'est ce qu'elle fait en tant que fantôme. Sans lieu précis à hanter, son seul repère est la ville de Londres, dans laquelle elle erre en toute discrétion et en (pense-t-elle) toute impunité, libre de donner suite à ses impulsions les plus insolites. Elle s'amuse de son apparence fantomatique plutôt surprenante, puisqu'elle portera à jamais le costume qu'elle avait revêtu pour ce fameux Halloween. Alors elle se prend au jeu, et s'amuse à effrayer la galerie. Elle se prend pour un esprit frappeur, et joue comme une enfant. Quand le premier sorcier qu'elle a rencontré sous forme de fantôme lui a demandé qui elle était, elle a répondu « May la Blanche » d'un air un peu pompeux, très fière d'elle. (Elle avait pas d'idée ok, et elle a pensé à la Dame Grise.) Elle espère se faire un nom dans le coin, et commence à travailler sa légende.
PARTICULARITÉ
À défaut d'être liée à un lieu en particulier, May semble être liée à un objet. Le seul véritable point d'attache qu'elle ait eu et gardé dans sa vie ; ce fameux stylo de son enfance, qui symbolise à ses yeux le lien émotionnel le plus fort qu'elle ait tissé avec quelqu'un de son vivant. En effet, si les fantômes sont théoriquement incapables d'avoir la moindre interaction avec le monde physique, May a découvert qu'elle parvenait à faire bouger le stylo en question en le possédant. Pour l'instant, son contrôle manque de précision et nécessite des pauses régulières, mais elle s'entraîne à le manipuler et espère pour améliorer sa maîtrise à force de pratique. Même s'il ne s'agit que d'un objet en particulier, ça reste bien pratique pour signaler sa présence aux moldus et cracmols, incapables de la voir et de discuter avec elle comme les sorciers.

En-dehors de cette spécificité, May est un fantôme ordinaire. Elle apparaît aux sorciers et à certaines créatures sous l'apparence qu'elle avait au moment de sa mort et sous une forme translucide et argentée. Elle est désormais privée de toute sensation physique, traverse tous types de matières, peut faire fluctuer l'air, l'eau et le feu par sa présence, et refroidit considérablement ce qu'elle traverse (qu'il s'agisse d'individus, d'objets, ou simplement de l'air ambiant).
diraxy
Coucou, ici diraxy, aussi connue de certains ici sous les surnoms d'Alex ou de Sully. J'ai 25 ans, je suis webdesigner, et je suis une weeb irrécupérable. Je suis faible, j'avais envie de ressortir May quelque part (certains d'entre vous reconnaîtront peut-être la perso, voire même une bonne partie de son histoire humaine), ne vous fiez pas à sa gueule d'ange cette fille est une sale gosse. Je sais pas ce que je vais faire d'elle, mais la voilà, j'espère qu'elle vous fera rire. blblbl.
Dax Miller
Neutre
Dax Miller
Messages : 52
Date d'inscription : 14/04/2017
Lun 5 Nov - 11:08

Tu es validé !
May est vraiment adorable ! j'adore comment tu l'as réutilisée et fait évoluée pour la faire devenir une fantôme ! ça marche juste trop bien. est-ce que j'ai vraiment besoin de parler de au combien ton style d'écriture est toujours aussi délicieux à lire ? parce que dayum ça c'est le genre de truc que j'aime lire ! bref bienvenue sur magicid et soit le plus spooky possible !
Tu peux maintenant aller recenser ton avatar, ouvrir tes relations, créer ton carnet et commencer à rp !
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